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Vous partez !

Ni adieux, ni au-revoir...

Mais à très bientôt...


Michel

  

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© Michel DAUPHIN

Avertissement

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L'enfant blanc, l'enfant noir ont tous deux le sang rouge.

Me revoici sur les bords de la Méditerranée. Agay, très jolie station balnéaire située au pied de l'Esterel, me reçoit  pour de nouvelles aventures sous-marines.

Les premières heures du jour me permettent de découvrir un décor sauvage et somptueux qui vu de la mer laisse apparaitre toute la rougeur cristalline de ce massif de Provence.

En glissant sur l'eau notre bateau agite une vague innombrable d'yeux qui s'éveillent et qui se rendorment dans leur abîme.
Passé le miroir de la surface, je retrouve le nectar bleu de la mer, les paillettes roses, rouges, oranges et vertes des étoiles de mer qui illuminent un peu partout les rochers sombres. Des labres magnifiques, aux parures nuptiales, couleurs arc en ciel, se promènent tel des paons majestueux à la recherche de leurs futures compagnes.
Le poulpe, présent lui aussi, n'apprécie guère que l'Homo Aquaticus vienne le sortir de son trou, un jet d'encre en est une manifestation évidente. Après quelques caresses l'octopode est apaisé et se rend compte de nos intentions pacifiques. De ses huit bras, il m’enserre amoureusement la main (Saison des amours avez-vous dit!).

Il est 22h00, c’est l’excitation, j'attends depuis longtemps le crépuscule, les étoiles dansent à la surface des eaux à peine endormies. Quelle sensation étrange de s'immerger au milieu de ce diadème d'argent; les poissons se laissent bercer au gré du souffle marin.

Nos lampes surprennent une seiche dans son sommeil qui affolée s'enfuit. Je la suis, et délicatement je la prends dans mes mains. Sa peau est d'une douceur extrême, sensuelle. A chacune de mes caresses un frisson la parcourt.

L'animal entièrement en confiance se laisse faire, apprivoisé... Après quelques instants je la repose et, tel un caméléon, elle se pare des couleurs du fond puis, se propulsant dans son nid d'herbe, elle se confond avec les couleurs émeraude des posidonies.


Maurice a fait apparaître la fluorescence du plancton; nous nous déplaçons au milieu des brandons mystérieux d'un dieu phosphorescent. Quel plaisir inoubliable de faire naître ces étoiles.

"Tu verras." m'avait dit Isabelle "c'est plein de congres et de murènes." En plus de quelques sardines achetées la veille, j'ai pris un tube de lait Nestlé pour lutter à armes égales avec un poulpe de ma connaissance: le chevalier noir contre le chevalier blanc, tchic... tchic... une giclée!... Match nul.
Au matin, c'est le grand saut. L'épave de cette péniche datant de la dernière guerre git à trente mètres.

N'ayons pas peur des mots, j'ai sous les yeux un H.L.M. sous-marin peuplé de congres et de murènes.

Ces poissons sont beaucoup moins agressifs que ne le veut leur réputation. S'il est vrai que la murène possède une mâchoire redoutable, elle est d'un naturel plutôt peureux. Seule la réalité d'un appétit à peine satisfait et la vue d'une sardine la fait craintivement sortir de son trou.

Un congre un peu plus affamé, sans doute, passe entre mes jambes et vient me chiper une sardine.
Bientôt nous sommes entourés d'une faune multicolore.

Quelques girelles accompagnées de corbs et de castagnolles essaient de voler une partie du festin, quelle ambiance! J'offre à tous ces invités surprises une rasade de lait concentré prévu pour d'autres objectifs... Celui-ci est gobé en quelques secondes.
Quel plaisir de nourrir les poissons dans de pareilles conditions: ils sont heureux, c'est le paradis.

Hélas mon timer est formel! Il faut remonter faute de quoi je gagne un billet gratuit pour les profondeurs bleutées de la mer. Je refais surface certain que cette plongée restera un souvenir unique.

Je ne puis hélas tout vous dire car il est difficile de vous faire partager toutes mes sensations; Je ne vous raconterai pas toutes les plongées, ni la mer fraiche... et houleuse... Car c'est vrai, malgré tout, faire des bulles n'est pas si simple, c'est aussi la confrontation avec soi-même, cela représente une aventure exaltante, un voyage vers le fantastique où l'on se retrouve livré à soi-même face au mystère qui nous entoure.

Sachez que j'ai fait un long rêve éveillé avec les yeux d'un enfant et que je n'ai qu'une envie en quittant le palais de Neptune. Revenir...

Michel DAUPHIN

le 18/03/1994

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